Visite Guidée du village avec l'association Patrimoine, Culture et Environnement.

Son histoire commence à la préhistoire (magdalénien et néolithique) avec les grottes de La Tourasse et de Montconfort. Au cours de la période gallo romaine, Saint-Martory se nommait Calagorris. L’église, d’abord sous le vocable de Saint Jeanbaptiste a pris pour Saint Patron le moine Martiry venant de Licoanie, le renom de ses miracles a engendré le nom actuel de notre village.



L'hôtel de ville

Avant d’être l’actuelle Mairie, ce bâtiment construit début XIXème par la famille DE LORDE a servi de gendarmerie à cheval, puis est passé par succession à la famille CASTERET. Le portail date du XIXème. Norbert CASTERET ( 1897-1987) y est né. Pionnier de la spéléologie, il a découvert la vraie source de la Garonne et plus de 2000 sites souterrains et archéologiques en plusieurs points du globe. Il a publié maints ouvrages sur ses découvertes et aventures.

Le château

Le Château de la Terrasse construit vers 1515 par la famille de Montpezat descendue de son château fort. L’architecture est typique du début de la Renaissance, offrant de nombreuses similitudes avec certains châteaux de la Loire. Il fut remanié au XIXème par le célèbre architecte Victor RUPRICH-ROBERT. Le Château est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1993. Une grille de défense ornementale datant de l’époque de la construction du château est visible depuis la Place de Verdun

Le pont à 3 arches

Le pont à 3 arches a été construit à partir de 1724 sous l’égide de Mgr LUBIERES DU BOUCHET. Cette construction est caractéristique de l’école classique française, piles à avant bec destinées à dévier les corps flottants. En aval, une ancienne pile est le témoin de plusieurs ponts depuis l’époque gallo romaine. La pile est le témoin d’un pont romain et d’un pont médiéval, la date de 1612 visible sur la culée est certainement le témoin de grands travaux effectués sur le pont médiéval. Les ponts primitifs étaient faits de bois et posés sur deux piles. En 1568 (guerres de religion), les consuls de Saint-Martory détruirent le pont pour empêcher les Protestants d’envahir la ville.

La chapelle Saint-Roch

La Chapelle Saint-Roch est située sur l’ancienne voie romaine de Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges) et de Toulouse à Dax (en traversant la Garonne au pont d’Appas). De date de construction inconnue, elle fût détruite à la révolution, reconstruite et agrandie en 1857. Elle est dédiée à St Roch, protecteur des animaux et des pèlerins. Restaurée en 2005, sa particularité est une fresque reprenant un panoramique du village. En 1657 durant la grande peste qui décima le village, deux mariages y furent célébrés.

La croix raquette de la place de Verdun et dont l’original se trouve à l‘église est élevée sur une véritable colonne provenant de l’Abbaye de Bonnefont. La fontaine en fonte du XIXème siècle avait été réalisée localement (Guichereau). Elle est venue en remplacement de la première pompe qui équipa Saint-Martory en ce même lieu. En contre-bas, la rampe encore visible menait à un passage à gué.

Les portes

La 1ère porte au niveau du pont, le coq gaulois, le soleil et la devise « nec pluribus impar » (supérieur à tous) l’effigie royale en demi ronde-bosse sur l’autre face évoquaient la grandeur de la ville. La 2ème est appelée Porte d’Auch, la niche était initialement prévue pour recevoir le buste de l’Intendant d’ÉTIGNY. La ville étant close les portes étaient fermées le soir et ouvertes le matin, un droit de passage y était collecté.

Le moulin

Le moulin à grains construit en 1773, fût détruit par des inondations puis reconstruit. A partir de 1938, il alimente une scierie, sert de foulon et produit de l’huile. 

Le canal de Saint-Martory

Le canal de Saint-Martory a été construit entre 1866 et 1877.

Il est destiné à l’irrigation de toutes les terrasses de la Garonne jusqu’à Toulouse où il rejoint le fleuve. Un second canal de fuite provient de l’usine « Barthier ». Rive droite, un troisième canal conduit l’eau vers un ancien foulon (malaxeur) aujourd’hui centrale électrique.

Le menhir

Le menhir Peyro-Hitto (qui signifie pierre plantée), daté du Néolithique, est actuellement situé dans l’enceinte de l’église sur l‘ancienne voie romaine (emplacement d’origine : quartier de Peyro-Hitto). Il s’agit d’une dalle calcaire. Il est classé monument historique. Stèle gallo-romaine commémorative de COERANA «fille d’Erasmus native de cette localité, décédée dans sa dixième année».

L'église

L’église, ancien prieuré, fut certainement construite avant le XIIème siècle, puis souvent remaniée jusqu’au XIXème. La façade est encadrée de deux tours XIIème et XVIIème le plan est roman avec chevet, abside et absidioles. Le portail roman, date du XIIIème et provient de l’abbaye de Bonnefont. On peut y voir la « Mater Dolorosa » d’Hippolyte Flandrin, croix raquette du XVème, fonts baptismaux du XIIème siècle.

Maison à colombages typique du moyen-âge, la partie basse nommée « obrador » était consacrée au travail, le haut desservi par un escalier était consacré à l’habitation. La plupart de ces maisons étaient implantées  » en lanières « , sur des parcelles étroites et en profondeur par rapport à la rue. 

Sur les plaques de cocher, bien que restaurées, on peut lire « route impériale » remplacé ensuite par « route nationale ». Elles étaient fixées en hauteur pour être lues par les cochers.

Vivre à saint-Martory